
- By Le Fondateur
- 25 novembre 2023
- Par OenoVin
Etape 1 : L’œil (dimension optique – sens de la vuE)
Observez votre vin dans VOTRE verre
Etape cruciale avant d’y plonger vos lèvres pour le goûter, il est primordial de prendre le temps de le regarder.
Admirez sa robe ! Sa couleur et son apparence vous révèleront des indications sur sa nature et sa qualité.
Techniquement :
N’hésitez pas à disposer votre verre de vin devant un arrière-plan blanc, cela vous permettra de mieux identifier sa couleur, puis inclinez-le sensiblement.
Concrètement :
– La couleur ne pourra aucunement définir la qualité du vin, même si elle pourra déjà donner une première tendance sur ses arômes à venir en bouche.
– La qualité sanitaire du vin pourra être jugée de par l’intensité de sa couleur, l’éclat de son disque (la faculté qu’a la surface du vin à réfléchir la lumière), et sa limpidité (cristallin/transparent ou bourbeux/opaque).
– La viscosité, qui s’observe en faisant tourner le vin dans votre verre afin d’élargir le disque formé en surface, vous permettra de juger si votre vin est plutôt fluide ou, au contraire, épais et gras.
Plus la texture de votre vin est épaisse, plus il contient d’alcool et de sucre.
Etape 2 : Le nez (dimension olfactive – sens de l’odorat)
Plongez votre nez et voyagez
Cela s’opère en deux phases afin de vous donner une 1ère impression de la saveur actuelle et future de votre vin.
Techniquement :
1ère phase : Sentez le vin sans le remuer, c’est le premier nez. Vous allez en déduire si votre vin est fermé (vous ne sentez rien), discret ou ouvert.
Aérer votre vin grâce à notre aérateur premium permettra justement d’ouvrir un vin senti comme fermé ou trop discret.
2nde phase : Faites tourner votre vin délicatement au sein du verre, puis humez-le, c’est le deuxième nez.
Fermer vos yeux peut alors faciliter cette phase pour en profiter un maximum : vous allez ressentir véritablement votre vin pour en reconnaître les arômes.
Même pour un expert, cela reste un exercice compliqué. Laissez alors les arômes vous transporter et n’ayez crainte de poser des mots sur vos sensations, aussi saugrenus soient-ils !
Le but étant de plonger dans vos émotions et que des souvenirs vous envahissent. Chaque arôme parle différemment à chacun d’entre nous du fait de nos expériences et histoires différentes.
De ces mots posés sur vos sensations va découler votre description du vin.
Vous pourrez donc même plus aisément argumenter le fait que vous appréciez ou non ce vin.
Avec de l’expérience, vous finirez par reconnaître plus facilement les arômes d’un vin et à les classer par catégories.
Concrètement :
Généralement, vous trouverez beaucoup d’arômes différents et bien distincts dans un grand vin. On dit alors qu’il a un nez complexe et racé.
Etape 3 : La bouche (dimension tactile et gustative – sens du toucher et du goût)
Goûtez et appréciez
Le sens du toucher en dégustation, lorsque votre langue va entrer en contact avec le vin, va simplement permettre de confirmer ou explorer davantage sa viscosité déjà analysée à l’œil en étape 1.
C’est bien la dimension gustative qui va désormais conclure votre cheminement, afin de profiter pleinement de la palette de votre vin et de sa longueur en bouche.
Votre langue perçoit 5 saveurs : l’acide, l’amer, le sucré, le salé et l’umami. Vous allez donc pouvoir en apprécier la balance.
Mais cela ne s’arrête pas là, car votre corps vous permet d’exploiter plus encore votre breuvage en pratiquant la rétro-olfaction.
Pour ce faire, imbibez votre bouche de votre vin, puis utilisez le flux d’air ascendant au cours de l’expiration, en propulsant en arrière de la bouche, par des mouvements des joues et de la mâchoire, l’air ayant été au contact de votre vin. Vous allez ainsi remonter les arômes vers votre bulbe olfactif et confirmer en bouche ce que vous avez décelé au nez. Cette recherche des arômes de bouche par voie rétro nasale est un grand moment qui permet de découvrir aussi d’autres fragrances.
En résumé, une fois votre vin en bouche, vous allez pouvoir estimer 3 éléments :
L’équilibre de votre vin
Appréciez son équilibre en jugeant l’accord harmonieux ou non entre ses différentes dimensions (acidité, gras et tanins).
Pour un vin blanc, l’équilibre se joue sur deux dimensions : l’acidité et le gras du vin. L’acidité fait saliver et se ressent sur les côtés de la langue. Le gras du vin se reflète par une certaine douceur, une sensation agréable et suave. Il apporte rondeur et onctuosité.
Pour un vin rouge, une troisième dimension intervient : les tanins.
Ils proviennent principalement de la peau du raisin mais aussi des pépins et de la rafle (la charpente végétale qui supporte les baies). Lors de la vinification des vins rouges, le jus macère avec ces parties solides, ce qui permet d’en extraire les fameux tanins qui donnent au vin sa texture et sa solidité. Ils apportent de l’équilibre et de la structure au vin, et varient grandement en fonction des cépages, de la maturité des raisins, et du terroir.
En bouche, les tanins n’ont pas de « goût ». Ils peuvent vous donner la sensation d’une poudre au milieu de la langue et, après avoir avalé votre gorgée, ils vous donnent l’impression de sécher votre langue.
Les arômes du vin
Utilisez la fameuse rétro-olfaction évoquée ci-dessus pour distinguer les différents arômes de votre vin.
La longueur en bouche
Sa longueur en bouche signifie l’intensité ainsi que la persistance aromatique et tactile que vous laisse votre vin après l’avoir avalé.
En général, plus un vin est long en bouche, meilleur il est.
-> Nous espérons que ces conseils vous aideront à apprécier toujours mieux vos vins ! Et que pas à pas, verres après verres (avec modération toujours), ils vous serviront de guide pour déceler tous les secrets du vin dégusté.
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